Candidatures aux fonctions Académiques.

Avec un sourire, Sindanarie répondit au Béarnais :

C'est un honneur partagé, Messire. L'Université est un lieu fort réputé, et c'est un honneur que de participer à l'agrandissement de sa bibliothèque... Sans doute l'une des plus connues d'Europe.

Sans même penser à reprendre son souffle, l'Académicienne enchaina :

En tout cas, l'Académie recrute dans tous les domaines, les sciences comme tous les autres, car plus nous serons nombreux, plus nous pourront explorer nos champs de recherche... Extrêmement vastes, et trop vastes pour être explorés en une vie.

S'arrêtant net, Sindanarie esquissa un sourire et continua :

Excusez-moi, il m'arrive parfois de m'éparpiller un peu... Donc, bref, si vous le souhaitez, vous pouvez visiter les lieux avant de décider si oui ou non vous souhaitez intégrer l'Institut des Sciences et l'Académie au sens large.

A ces mots, elle tira de sa besace (comment ça, j'ai oublié de la citer ? La besace fait partie de la tenue de voyage de Sindanarie, voyons...) un trousseau dont elle retira quelques clefs pour les tendre à son interlocuteur :

Voici quelques clefs qui vous permettront de vous faire une idée des projets menés à l'Académie, tant dans le domaine des sciences que dans les autres. Prenez votre temps pour explorer les lieux...

Il prit les clés qu'elle lui tendai.

Je vous en remercie Dame, je vais aller explorer votre noble institution...

Philios partait déjà enthousiaste pour visiter les coins et recoins de cette grande batisse...

Il se retouna quelques pas plus loin...

Euh... Dame, si vous n'avez pas de mes nouvelles dans quelques jours, euh... n'en concluez pas tout de suite que j'ai renoncé... Il est probable que vous me retrouviez absorbé dans la consultation d'un gros ouvrage en ayant perdu toute notion du temps... considérant les clés qu'elle lui avait remis quelque part dans l'un des instituts...
J'ai l'impression que je vais me plaire ici...

Philios lui sourit,
Et au fait, Bon voyage Dame !

Philios s'en revint aprés avoir rapidement fait le tour de l'Institut des Sciences, il avait aussi un peu regardé de ci de la un peu au hasard dans les autres Instituts.
Il ne savait pas si il trouverait quelqu'un à cette heure là, dans la salle des Pas Perdus... d'autant que la Grande Académicienne Royale qui l'avait reçu tout à l'heure, devait partir en voyage...

Ce qu'il avait vu le confortait dans son envie de rejoindre cette vénérable Institution.
Il attendait que quelqu'un ne passe par là.

Bien le Bonjour,

Je suis un perdu en ces lieux. Je ne sais pas s'il s'agit réellement du bon endroit pour se présenter.
Je me présente à vous suite à la bienveillance de Dame Anne de Culan que je remercie pour sa constante disponibilité.
Je suis simple roturier. Cela ne m'a pas empêché d'exercer plusieurs responsabilités au sein de l'université du Lyonnais-Dauphiné.
J'ai ainsi exercé durant plus de deux années les fonctions de Doyen de L'Institut d'Etat. J'ai en particulier créé un système de diplômes, le bureau des offres d'emploi du Duché du LD, l'ordre des artistes-maçons dauphinois, un groupe de recherche sur la navigation en LD.
Je maîtrise par ailleurs toutes les matières universitaires connues à ce jour.
Je me ressource actuellement dans ma luxueuse demeure viennoise en espérant trouver de nouveaux objectifs.

Je viens à vous en ce jour afin de vous proposer mes services pour la noble tâche qui est la vôtre, celle de la diffusion du savoir.
Je suis en effet le capitaine du premier navire dauphinois portant le doux et terrifiant nom de tempête dauphinoise. J'ai exploré le Rhône à bord de ce magnifique foncet.
J'ai lors de cette expédition rédigé un ouvrage à destination des jeunes et futurs navigateurs, le fruit d'heures de travail passées à la barre à étudier les vents, les étoiles et les courants.
Cet ouvrage s'intitule "De la navigation fluviale", "De fluviatili navigatione" pour les puristes. Il a été rédigé en Février 1458. Il est protégé au château de Lyon et plusieurs copies en ont été faites à travers le Royaume.

C'est cet ouvrage que je propose à votre collège d'académiciens afin qu'il puisse avoir sa place au sein de votre Institution.

Invité

Une fois que la tension s’était calmée dans les Royaumes entre le Ponant et le reste de France, peu à peu les voyages pouvait s’organiser. Jake voulait se rendre à Paris pour quelques formalités à la chapelle St Antoine chercher un document précieux pour son projet. Une fois qu’il avait terminé, la voiture passa devant l’Académie Royale de France. Jake fit arrêter le cocher et descendit aussitôt. Depuis le temps que sa curiosité le piquait au vif à chaque fois qu’il passait devant ce lieu majestueux, il était temps pour le Seigneur d’y faire un petit tour.

Il s’annonça aux gardes et franchit les grilles pour marcher jusqu’à l’entrée où il pu entrer dans une immense salle, la salle des pas perdus où Jake attendit que l’on vienne le voir. Il serait vraiment intéressé par rejoindre l’institut des sciences et plus particulièrement partager son savoir sur l’astronomie, si cela pouvait toutefois les intéressés.

Si curieux que cela puisse paraitre, Sindanarie avait attendu son visiteur (le premier, Philios) avant de repartir. Eh oui, il fallait bien que quelqu'un soit là pour l'accueillir et, éventuellement, lui donner ses clefs de Copiste... Quand il était revenu, elle s'était contenté de sourire et lui avait tendu un trousseau des quelques clefs essentielles. Elle lui avait ensuite simplement souhaité la bienvenue parmi eux (le "eux" se référant, bien sûr, à la communauté oeuvrant pour l'Académie), l'avait salué et s'était éloignée d'un pas rapide. Bientôt, elle était à cheval et quittait la capitale, droit vers la Touraine, la cape azur frappée de certain équin mythique flottant derrière elle.

Quelque temps plus tard, retour à la case départ. Pas dans le même état, cependant. A la différence de sa dernière visite à Paris, l'Académicienne n'était plus en parfaite santé, ayant reçu un coup d'épée, heureusement dévié et amorti par les os, dans les côtes. Et elle n'aurait pas été à Paris si elle n'avait pas contraint à l'y conduire les malheureux qui devaient la rapatrier à Chinon...

Bref, le bandage de ses côtes était soigneusement dissimulé par une chemise légèrement plus ample qu'à l'accoutumée et le manteau vert des Académiciens quand la jeune femme pénétra dans la Salle des pas Perdus. Peu après, un homme entra et se présenta comme étant... Ne se présenta pas. Enfin, si, comme ancien doyen du Lyonnais-Dauphiné, et comme connaissance de l'Académicienne de l'Institut des Belles-Lettres. Fouillant sa mémoire en l'écoutant exposer l'objet de sa visite, Sindanarie tentait de se souvenir du nom que son suzerain avait sans doute mentionné. Un spécialiste de la navigation... Il avait sans doute été contacté pour la conférence. Par Anne, justement. Quel nom avait-elle avancé ?

Tilt. Misericus. Soulagée d'avoir enfin pu attribuer un visage au nom, et inversement, la jeune femme lui répondit :

Messire, soyez le bienvenu en ces lieux. Vous êtes dans le lieu idéal pour croiser quelqu'un pour vous renseigner, nous passons tous ici à un moment ou à un autre. Je ne pense pas beaucoup m'avancer si je vous dis que mes consoeurs et confrères seraient ravis et honorés de lire cet ouvrage et, comme vous le proposez généreusement, d'en agrandir notre bibliothèque.

S'inclinant raidement, gênée par le bandage presque autant que par la blessure, la jeune femme se présenta :

Sindanarie Carsenac, Grande Académicienne Royale de France, enchantée. Si vous le souhaitez, nous pouvons passer dans mon bureau, dès que j'aurai été voir si je peux quelque chose pour celui qui attend là-bas...

Là-bas était un bien grand mot. De fait, ils étaient probablement à portée de voix. Sindanarie s'avança donc et lui dit, sans réitérer les présentations qu'il avait probablement entendues :

Bienvenue à l'Académie ! Puis-je quelque chose pour vous, Messire ?

Lorsqu'il revint dans la Salle des Pas Perdus et qu'il eut confirmer sa volonté d'y entrer, la Grande Académicienne, lui tendit un nouveau trousseau de clés en lui souhaitant la bienvenue à l'Académie.

Philios s'inclina légèrement devant elle,

C'est pour moi un immense Honneur Dame, et je vous en remercie.
Je vais de ce pas me mettre aux ordres de Dame Jandebohem.

C'est non sans fierté que Philios suivi les couloirs le menant à l'Institut des Sciences...

"Sindanarie Carsenac, Grande Académicienne Royale de France, enchantée. Si vous le souhaitez, nous pouvons passer dans mon bureau, dès que j'aurai été voir si je peux quelque chose pour celui qui attend là-bas..."

L'ancien Doyen s'inclina:

"Je suis également enchanté de faire votre connaissance. Je vous laisse avec le Messire qui semble vous attendre. Je suis à votre disposition pour vous présenter le fruit de mon travail".

L'universitaire s'éloigna quelque peu afin de laisser la jeune Académicienne et le Messire s'entretenir librement.

Invité

Les mains derrière son dos, il reste là, debout, errant sans but, admirant l’architecture des lieux, écoutant d’une oreille discrète la conversation entre une dame et un homme. La dame dégageait une certaine prestance le regard subtil du médecin remarqua de suite une blessure au bras bandé. Elle s’était présentée comme la Grande Académicienne royale de France. Sans doute était-ce elle qu’il devait voir et là voilà qui se dirige vers lui et l’interpelle tout en lui souhaitant la bienvenue en ce lieu. Jake inclina légèrement la tête avec déférence et répondit.

« Bien le bonjour Dame, je suis Jake de Valombre, Seigneur d’Hasparren et Docteur ès Médecine. Je souhaitais rencontrer la personne qui s’occupe des candidatures mais je pense avoir trouver la bonne personne. » acheva-t-il esquissant un sourire et enchaîna aussitôt par l’objet de sa venue.

« Je suis vous ici par curiosité sur recommandation de Sa Grandeur Arielle de Siorac. Je souhaiterais intégrer l’académie et apporter mon aide à l’Académie des Sciences et plus particulièrement en astronomie, bien que j’aie quelques connaissances en médecine. »

Il dévisagea avec un sourire aimable la dame devant lui, attendant sa réponse.

Voilà la réponse qui arrive. La jeune femme fait abstraction de l'élancement qui déchire son flanc, comme souvent après qu'elle se soit immobilisée, notant au passage le fait que cet homme connait l'ô combien respectable Arielle, et reprend quand son interlocuteur se tait :

Enchantée, Messire. Sans doute, avant d'intégrer l'Institut des Sciences, souhaiterez-vous aller voir le scriptorium, le cabinet des curiosités et les autres diverses salles qui le composent, les bureaux notamment. Feuilleter ses ouvrages vous donnera en outre une bonne idée de ce qui s'est déjà fait ici.

Sur ces mots, elle tire quelques clefs de son trousseau, de nouveau, et les tend à son interlocuteur avant de continuer :

Voici qui vous ouvrirait grandes la plupart des portes qui vous intéressent le plus. Je vais m'absenter quelques instants, mais je repasserai par ici avant de repartir, donc prenez votre temps pour visiter...

Sur un sourire, la jeune femme se recula de quelques pas, et s'adressa au navigateur :

Voulez-vous que nous passions dans mon bureau pendant que le Seigneur d'Hasparren visite les lieux ?

Le Viennois répondit par l'affirmative.
Il suivit la jeune académicienne dans son bureau afin de lui présenter quelques esquisses de son ouvrage dont l'original reposait au château de Lyon.

Invité

Après avoir flâner discrètement dans les couloirs de l’académie, il avait pu visiter les bureaux et le scriptorium mis à disposition des académiciens et copistes. Jake revient alors satisfait de sa visite à la salle des pas perdus, il n’avait voulu déranger les personnes en plein travail.

Il attendit ainsi le retour de la grande académicienne afin de confirmer son choix de faire partie de l’académie de sciences. L’astronomie serait un sujet qu’il aimerait beaucoup développé ici, en ces murs.

Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 10/10/2010

La Von Stauff était de bonne humeur ce jour là. Après un mois passé à croupir en Champagne parce qu'un horrible brigand l'avait dépouillée de presque tout sauf de son coffre - quel idiot - et de sa houppelande, le tout sans que sa plainte ne soit prise en compte, Adeline avait eu la chance et le plaisir de rencontrer Argael avec lequel elle eut, le temps d'une soirée, une discussion des plus stimulante pour l'esprit.
Au départ elle avait prévu de rejoindre son Von Frayner de parrain, qui la destinait à un vague avenir politique - chose qu'elle n'aimait guère - dans le but de lui faire retrouver peut-être un jour sa couronne perdue après la mort de son frère.
Bref, ayant joyeusement tenu discours sur ses opinions et sa vision du monde, elle s'était vue proposer une place à la Royale Académie de France, lieu hautement aimé par la jeune femme, férue de Belles Lettres et autres ragots comptés dans les romans courtois.
Le lendemain matin, elle fit atteler son carrosse qu'elle avait pu sauver des mains des huissiers, ainsi que quelque autres bibelots et coffres, réveilla son garde - merveilleux cadeau d'anniversaire de sa soeur - qui ne comprit guère pourquoi, sur la route de Nancy, elle demandait de faire désormais chemin vers Paris.

Paris, ça vaut bien Aix-la-Chapelle ! La brune se délecta des merveilles du lieu avant d'être arrêtée devant l'imposant portique de l'académie.
Bels gens s'y pressaient, livres et parchemins en main. Vêtue selon le rang qu'elle ne tenait plus, elle se fit escorter par son brave Paolo jusqu'à l'entrée du hall.

Va mon ami, trouves-nous une chambre et préviens mon parrain que ma visite en Lorraine est repoussée, je t'expliquerais tout ce soir.

Avançant sur les brillants pavés du hall, elle trouva à l'office un page croulant sous les vélins - et ce serait comme ça tout le long de son périple probablement - et éternuant pour signifier sa présence elle se présenta.

Le bonjour, je suis Adeline Von Stauffacher et j'aimerais une entrevue avec le Grande Académicienne je vous prie, nous avons déjà discuté de ma candidature au poste de Copiste en Lexicographie.

[Post déplacé puisque l'étourdie que je suis n'avait pas vue la place pour les Candidatures - ça commence bien ^^]

Elle y avait mis le temps. Il faut dire que le malheureux page qui avait fini par la ramener avait écumé l'Académie avant de retrouver la Grande Académicienne dans le dernier endroit où il avait pensé à chercher, plus par dépit qu'autre chose. L'informant finalement qu'une jeune dame, manifestement bien née, la demandait dans la Salle des Pas Perdus ("Par contre, excusez-moi, Excellence..." "Pas Excellence, je vous ai déjà dit que ce n'était pas la peine." "...Dame, elle porte un nom germanique que je n'ai pas retenu, Von Stauff-quelque chose"), il eut droit à l'attention immédiate de la Carsenac, qui fit route toutes voiles dehors (habits de voyage en l'occurrence, rapidement recouverts par le manteau, vert symbole de sa fonction, qu'elle passa en chemin) vers la salle en question, pour y découvrir celle qu'elle s'attendait à voir. Avec un sourire, elle s'approcha de la jeune dame et lui dit, après s'être légèrement inclinée :

Ma Dame, on m'a fait savoir que vous désiriez me voir. Me voici donc...

Avec un sourire, Sindanarie continua :

Bienvenue à l'Académie, même si j'ai été longue à venir vous le souhaiter et que ma tenue n'est pas la plus appropriée... Veuillez m'en excuser. Je suppose que vous êtes ici pour voir si, en plus de ce que mon suzerain et moi avons pu vous apprendre sur l'Académie, ce qui s'y déroule et produit serait à même de vous convaincre d'intégrer un Institut, quel qu'il soit ?

Alors qu'elle finissait, la jeune femme tira du trousseau qui ne la quittait jamais tant qu'elle était à Paris quelques clefs et les tendit à la jeune femme qui lui faisait face, puis ajouta :

Cela vous ouvrira quelques portes et vous permettra d'examiner ce qui se fait dans les différents Instituts. Je ne bouge pas d'ici, vous n'aurez pas à attendre ainsi.

Et, joignant le geste à la parole une fois que la jeune femme fut partie à la découverte du Palais, Sindanarie s'adossa au mur, réprimant une grimace quand son mouvement étira la cicatrice naissante qui ornerait ses côtes.

Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 15/10/2010

Kingrade avait quitté ses fonctions ducales.....mais point pour cela qu'il serait moins actif.
Et en parcourant une bibliothèque,il vit l'adresse du palais des académies.Il n'attendit point longtemps pour faire préparer attelage et tout se qui suit.
Le Palais des Académies,sa destination ,il devait y être présent au plus vite.C'est que,il fallait après aller à Dijon pour la naissance de son enfant....
Et oui,un enfant...enfin bon.Arrivé,il se promena dans tout le Palais ,à la recherche d'information.Information qu'il trouva.Il savait quelle académie il voulait intégrer.
Il fallait donc postuler,il alla dans un couloir et vit une salle faite pour cela.Il entra et y vit diverses personnes qu'il ne connaissait point.
Il fit un légère révérence en inclinant son torse à cette assemblée.Plus qu'à attendre qu'on l'invite à parler.

Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 10/10/2010

Adeline grattait un coin de comptoir d'accueil quand arriva Dame Sindanarie. Elle s'inclina respectueusement à son tour avec un franc sourire.
Elle était de ces femmes qui comprennent tout, qui ont la verve vive et qui vous ôte les mots de la bouche. Pour le coup ce fut relaxant, la brune ne sachant trop quoi dire, la plupart des choses ayant déjà été dites en présence d'Argael.
La remarque sur la tenue la fit sourire, après tout tant qu'elle ne se présentait pas ainsi à un bal royal il n'y avait pas mort d'homme.
La Von Stauff prit ensuite les clefs qu'on lui tendait et fit une nouvelle révérence.

Merci beaucoup Dame, et vous êtes toute excusée, j'ai vu au nombre de gens passant dans ce hall que la gestion de l'académie devait être chose peu aisée, aussi je vous remercie de me recevoir vous même.
Je vais aller faire le tour des lieux dont les portes me seront ouvertes et je reviens. Je tâche de ne point prendre trop sur votre temps.

Tournant les talons, la jeune demoiselle fila dans les méandres des lieux.
Pfiou, c'était vague mais heureusement, quelqu'un avait pris le soin de tout indiquer. Alors de scriptoriums en scriptoriums, d'écriteaux en écriteaux, et d'ouvrages généraux en ouvrages de méthodes, elle mis quand même un certain temps.
Certains endroits lui filèrent presque la nausée, d'autres la réjouirent et elle s'y attarda tant qu'elle en vint à hésiter.
Institut des Sciences ? Noooon ! Institut des Belles Lettres ? Oui mais non. Institut de Politique ? Elle n'y entend pas grand chose alors bon... Institut d'Histoire ? Raaan oui elle aimerait, tout autant que celui de Lexicographie qui a l'air plein d'opportunités et de pistes de recherche. Linguistique ? Boaf.
Bref, clipiticlop jusqu'à l'accueil, elle revient. Avec du bol, on lui dira : mais bien sûr que vous pouvez œuvrer dans n'importe quel institut, d'ailleurs ne lui avait-on pas soufflé qu'elle pourrait toujours donner un coup de main ailleurs quand elle aurait fait ses preuves ?
Et alors on arrive près de Dame Sindanarie, on refait la courbette d'usage si savamment apprise dans le comté natal et hop.

Me revoilà, j'ose espérer que je n'ai point été trop longue. Ce fut fort instructif et extrêmement engageant.

Là elle aurait bien pondu un : je commence quand ? mais manières oblige !

Je serais enchantée de mettre ma pierre à l'édifice Dame, et de servir cette académie.

Grand sourire, oui, c'était bien dit.

Se promenant dans le coin par hasard - oui c'est toujours par hasard - notre désormais tout nouvel Académicien Royal vit Sindanarie en pleine discussion avec une autre femme. Légère inclinaison lointaine de la tête pour la saluer, puis de se diriger vers un autre homme qui semblait attendre.
Il le salua brièvement et l'interpella.

Le bon jour messire, puis-je vous être d'une quelconque aide ?

Sourire léger posé sur les lèvres d'Eoghan qui attendait désormais qu'on lui réponde.

Faire le pied de grue était sans doute la spécialité incontestée de la jeune femme. En marge de ses activités aussi diverses que variées, naturellement. Elle était également assez douée pour le lancer de fléchettes, pour les duels et l'épée, pour la lecture et, à ses heures perdues, pour les nombreux usages plus artistiques 'une plume et d'une pointe sèche, du dessin à l'écriture. Bref, elle était plus ou moins douée pour ces différentes pratiques, mais alors qu'elle attendait celle qui semblait en passe de devenir la protégée de son suzerain, Sindanarie se découvrait un certain talent dans l'art de rester immobile. Oh, pas tout à fait, bien sûr, puisqu'elle en profita pour tirer une courte missive qu'elle relut pour la énième fois, même si l'esprit y était.

Mais l'aspirante Copiste fut bientôt de retour, et avec elle le besoin de se remettre en mouvement après un reposant, un tranquillisant intermède. Que n'avaient-ils pareil répit sur les remparts que ses compagnons et elle défendaient de leur mieux ! Quelle douceur l'Académie était capable d'apporter dans une vie depuis toujours dévolue au fracas des armes... Bref, quoi qu'il en soit, Adeline se présenta de nouveau à la Carsenac, qui l'accueillit avec un sourire, repliant la missive et se retenant juste à temps de l'enrouler autour de son avant-bras, selon la méthode qu'elle affectionnait pour transporter divers documents point trop précieux. En réponse à l'aspirante, l'Académicienne reprit la parole en ces termes :

Ce serait une joie que de vous voir intégrer l'Académie...

Juste à ce moment, elle vit le tout nouvel Académicien en chaire de l'Institut d'Histoire se présenter à un homme qui s'était discrètement installé dans la Salle, si discrètement que la jeune femme ne l'avait guère remarqué. Après lui avoir adressé un signe et un léger salut en réponse au sien, elle reporta son attention sur son interlocutrice pour lui demander :

Mais, excusez-moi, ma Dame... Je sais combien cela peut être délicat, mais avez-vous fait le choix de l'Institut que vous souhaiteriez rejoindre ?

Elle s'arrêta devant la porte... non, devant l'immmmmmense porte très imposante en se demandant qui devait être de si grande taille qu'il faille une telle entrée pour la franchir. Peut-être des Titans ! Amusée, Cali se dit que de les rencontrer serait un choc... " Uhm... non, tu ne vas pas commencer hein?": se dit-elle en posant comme d'habitude ses deux mains bien à plat sur la porte pour la pousser.
Mais de poussée il n' y eut pas , si ce n'est d' exclamation quand celle ci s'ouvrit toute seule. La jeune Thouarsaise fit un pas, puis deux, puis trois et resta là à regarder le plafond un instant avant de se reprendre et de vivement passer la tête derrière la porte pour surprendre la personne qui l'avait ouverte.
Personne justement ne se trouvait derrière. La brunette haussa les épaules , se retourna et sursauta en se trouvant nez à nez avec la personne en question qui finalement était bien présente. Cali sourit, agita ses doigts .

- Coucou ! Ne vous dérangez pas on m'attend.

Aussitôt elle entra d'une démarche assurée dans la Salle des pas perdus où évidement elle n'était pas du tout attendue, vu qu'elle n'avait pas prévenu de son arrivée. La brunette aperçut des gens qui s'entretenaient entre eux et pencha la tête de côté en les observant puis cligna des yeux. Qui était qui, elle ne saurait le dire mais dans l'instant présent, en attendant que quelqu'un vienne lui parler, elle décida de s'imprégner des lieux.
" La salle des pas perdus.. la salle des pas perdus . Han !! " Surprise en prenant conscience d'une des nombreuses possibilités concernant le nom donné à cette salle, Cali recula en replaçant ses pieds où elle les avait posé précédemment ... et soulagée, récupéra ses pas en poussant un soupir .

- He bien il était temps ! Encore un peu et moi aussi je les aurais perdus... ouf!

Satisfaite en se disant qu'elle avait mis les pieds là où il fallait, dans les deux sens du terme, La jeune femme commença à faire le tour de la salle en observant tout ce qui attirait son regard . Elle n'était venue que pour une seule chose, et dans un seul but. Pas de discours à préparer, elle savait que le moment venu, les mots viendraient tout seuls.

Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 10/10/2010

Allez, il fallait à présent choisir et ce serait...suspense et roulement de tambour :

Je serais ravie d'apporter mon aide à l'institut de Lexicographie. Et s'il vous plaît, appelez moi Adeline.

Bon bah voilà, le choix était fait. C'était un bon choix, en plus elle avait déjà quelques idées de personnalités - certes impériales mais quand même - à contacter. Elle n'attendait plus que le feu vert pour se mettre au travail.

Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 15/10/2010

Kingrade qui attendait,observait les lieux.....
Lieux simples et royaux à la fois,d'une magnificence si rare.....
Cela en devenait presque divin.Oh,presque divin,pas divin.
Tout d'un coup un Sieur,à l'allure fort sympathique....

Bien le Bonjour,Sieur

Je me présente,Kingrade de la roche jaquelein,j'aimerais devenir copiste à l'académie royale de politique.

Voilà qui était dit,il sourit légèrement

Répondant à l'arrivant.

Enchanté de faire votre connaissance messire. Je me présente donc à mon tour, Eoghan de Dénéré-Malines, Académicien Royal en ces lieux pour la chaire d'Histoire.

De sourire aux propos de l'homme, apparemment déjà bien décidé, bien qu'intérieurement déçu de ne point avoir là de candidat pour l'Institut d'Histoire, auquel il ne resterait bientôt que lui, puisqu'orphelin depuis peu de sa Maistre Académique et bientôt de ses trois copistes totalement inactifs.

Avant de vous décider sieur, il est de tradition ici de faire visiter certains de nos locaux de chacun des Instituts à nos postulant.

Et de tendre, sans outre-mesure, un trousseau de clefs au sieur.

Je vous souhaite donc bonne visite, et vous attendrais ici en attendant la confirmation de votre souhait ou pourquoi, finalement, un autre souhait d'Institut.

Et le Dragon se détourna de l'homme pour aller rejoindre la Grande Académicienne lorsqu'il entendit un étrange :

- He bien il était temps ! Encore un peu et moi aussi je les aurais perdus... ouf!

Très amusé, le jeune Dénéré-Malines de quatorze printemps à peine se dirigea vers la personne originaire de ces paroles. En s'approchant, il l'observa, puis lança fort peu discrètement :

Ne vous inquiétez pas, ne perdent leurs pieds ici que fort peu de gens. Enfin, tout est relatif...

Et voilà le blondinet de prendre un faux-air pensif, puis il posa son regard vert émeraude avec une lueur d'amusement sur sa nouvelle victime de plaisanterie douteuse du jour.

Puis-je vous être d'une quelconque aide dame ?

Cali sursauta à une voix derrière elle et se retourna brusquement, tirée de ses pensées.

Ne vous inquiétez pas, ne perdent leurs pieds ici que fort peu de gens. Enfin, tout est relatif...

La Thouarsaise regarda un jeune sire blondinet à la mine amusée.

- He bien je me demande si ce qui devrait le plus me rassurer serait d'être surprise voir prise en défaut de rêverie ou.. Se retournant vers l'entrée.. .. être obligée de marcher sur les mains pour être sûre de ne pas perdre les pieds.... enfin les pas.

Clignant des yeux elle regarde à nouveau le jeune homme et ses yeux de chat qui se posent sur elle.

Puis-je vous être d'une quelconque aide dame ?
- Vous n'êtes pas une femme . Cali se dit qu'elle était d'une logique à... à se demander pourquoi elle venait de lui sortir ça.

- Uhm.. je veux dire qu'il est évident que vous ne l'êtes pas et que je m'attendais à l'arrivée d'une dame.
.." Bien Cali, franchement et honnêtement ,là tu as trouvé les mots qu'il fallait. Il ne va rien comprendre du tout à ce que tu racontes ! Secoues toi! "
Après avoir fait un tour dans cette magnifique salle, puis deux dans cette euh.. jolie salle... puis trois dans, dans cette salle euh.. pas vilaine du tout
je me suis jetée sur un vélin pour expliquer ma venue à Dame Anne de Culan et je l'ai envoyé par la fenêtre.

Cali sourit puis soudain grimace

- Euh.. la missive pas.. Dame de Culan !

" Alors là de mieux en mieux pfff.. tu ne pouvais pas lui expliquer clairement le but de ta visite comme sur ta missive si bien écrite ? Bravo hein!"

- Je... Je souhaite apporter et même porter à bouts de bras mon amour des belle lettres, des mots qui chantent à mes oreilles mieux que ne saurait le faire la plus belle des musiques. Je souhaite sur les routes m'en aller et rechercher ces mots précieux qui se cachent et se terrent tels des trésors enfouis. Je souhaite faire partie de cette académie.

La jeune femme reprit sa respiration après avoir sortit d'une traite ses phrases sans respirer et darda son regard bleuté dans celui émeraude du jeune homme.

Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 15/10/2010

Kingrade sourit légèrement.....

Enchanté de même dit-il du bout de ses fines et délicates lèvres...

Il regarda l'homme...coutume...tradition......ah la la,ces mots lui rappelaient sa bourgogne ...
Elle lui manquait quelque peu,m'enfin bon,c'était bien beau ici aussi...
Puis,l'homme lui donna un trousseau de clés....

Je vous remercie,Sieur Académicien...je vais faire un tour et visiter

[De retour]

Kingrade revient épuisé.....c'était bien grand que ce lieu.Trousseau de clés en main...
Il s'approcha du Sieur....lui adressa une inclinaison de sa tête...

Sieur,je choisis l'académie royale de l'histoire de france

Un pas, encore un autre. C'était difficile. Affreusement difficile. Presque autant que se contraindre à rester en vie.
Mais il le fallait. Anne n'avait pas le choix. Feue Mère Wilgeforte le lui avait bien expliqué, après la mort de Gabriel : quand on se laisse aller à l'acédie, on ne rejoint jamais le Paradis Solaire, on ne revoit jamais ceux qu'on a - trop ? - aimés.
Alors, elle marchait, dans son bureau de l'Académie. Elle contraignait ses membres à lui obéir. La naissance de ses enfants l'avait laissée un temps paralysée. Elle avait recouvert peu à peu, à force de volonté, l'usage de ses jambes, puis la parole. Mais pas l'envie de vivre.
Traître au Lyonnais-Dauphiné... Le verdict était tombé. De la main même de sa propre tante, qui plus est. Oh ! évidemment, c'était signé du dernier guerluchon en date dans sa couche, puisque le juge, c'était lui, pas elle. Mais comment être dupe ? Le style de sa tante était trop bien ancré dans la cervelle de sa propriétaire pour ne point transparaître sous chacun de ses traits de plume. Paradoxalement, c'est cette évidence qui avait empêché la jeune fille de mourir de honte. Puisque le juge n'avait pas été capable d'énoncer lui-même un verdict qui satisfasse sa concubine, c'est que la trahison n'existait que dans la tête de ladite maîtresse.
La fillette avait été menée en un couvent breton pour y être élevée dans la langue de sa grand-mère, dont elle portait le prénom, mais inversé ; le garçonnet, Anne l'avait gardé près d'elle, pour donner à Bacchus de quoi s'occuper, disait-elle. Dès que possible, elle le conduirait auprès de son parrain, en Berry, dans le château de feu son père.

Quand on lui porta son courrier, elle s'y attaqua avec la sombre satisfaction d'avoir pour s'asseoir un excellent prétexte, et pour ne point penser une parfaite raison.

"vous que je suis venue voir ... mon amour des mots ... peux par mes mots apporter distraction ... cette envie que j'ai de découvrir ... l'amour des belles lettres ... "

Le reste de la missive s'était perdu, dilué dans les pensées morbides d'Anne. Mais il y avait ces cinq petites lueurs, toutes frêles.
Elle relut, attentivement cette fois.

Toutes les conditions étaient réunies : l'obligation de bouger rencontrait le motif. Anne descendit dans la salle des pas perdus. Un pâle sourire à son collègue de l'Histoire, une brève révérence à la Grande Académicienne, des signes de tête aux copistes, futurs copistes, ex futurs copistes ... - par Aristote, que de monde, ce jour !

Dame Cali ?

Et, tout de suite, une pointe de déception : pour l'instant, celle que sa missive lui avait fait espérer pleine de promesses semblait perdue dans le regard de Son Excellence Eoghan. La voix se fit plus froide.

Je suis Anne de Culan. Vous désirez intégrer mon institut ?

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