Candidatures aux fonctions Académiques.

Alors qu'elle frissonnait sous l'épaisse couverture de lainage qu'elle avait remonté sur ses genoux, une tête apparut a la porte de la charrette, si soudainement qu'elle laissa échapper un cri, sursautant du même coup. Le garde souffreteux venait de faire son apparition.
Il grogna quelques mots dans sa barbe, lui tendit une clef, et en avant.
Démerdetoimagrande!

He bien.

Les clefs bien en main, le pas ferme et le menton bien haut, voila la jouvencelle partie pour un tour d'exploration. Les pieds dans la poussière et dans les gravats. De mieux en mieux. Les jupons savamment relevé par une main gracile, elle s'avança, ouvrant porte et parfois même fenêtre -faudrait pas qu'elle suffoque dans un trop plein d'air sec et poussiéreux- elle fit le tour de la cabane.
Commençant par les tours de science, jetant un coup d'oeil aux outils astronomiques, bien trop perché pour elle. Demi tour.
La linguistique. C'est a rien y comprendre.
Passons donc du coquelet rondouillard et l'âne bâté: Les belles lettres. Que de belles paroles qui s'envolent pour mieux rester gravées sur le vélin. Chouette.
Mais mais, que vois-je dans ce coin? Un tour de clef, une poignée dans la main, une salle d'histoire. Vide. Depuis longtemps. Un papier a terre.
La main vient le cueillir. Des Reines, de nombreux visages passés, presque tombés dans l'oubli.

Charmant. Poussiéreux. Mais étrangement attrayant. Et pourquoi les belles lettres et les plumes ne se mettrait pas au service des rois de jadis?

Alors voila. Un autre plis sera bientôt glisser dans les mains d'un garde, d'un valet, ou de quiconque saurait trouver le maistre de ces lieux.

Citation :

A qui de droit,

Me voila tranquillement errant dans ces lieux de savoir, j'ai longuement réfléchit, beaucoup hésité.
J'aime les lettres, les chansons, mais surtout la musicalité des mots. Mais enfin. Je vois que l'histoire est laissée seule dans l'oubli.
Et voila l'idée qui m'est venue: faire des chansons et des mots les alliées de l'histoire, et comme fut faire la Geste de Roland, redonner vie a l'histoire de nos terres en rîmes & en vers.
Si vous le voulez bien. Je m'essayerais a cette tâche, avec votre aide bien entendu, car je ne suis guère habituée a la tâche. Mais enfin, si pour que l'histoire intéresse, même la plus récente, alors ma plume sera l'épée et le vélin le champs de bataille.

En attendant votre approbation,
Bien a vous,
Aelia Prigent.

Le plis scellé, envoyé, Aelia prit le temps de se perdre dans les méandres historiques, écrit par des mains d'un autre age.

Areadhel était arrivée, dans ces grands lieux. Elle s'était déjà perdue, du reste, ce qui lui arracha un juron, avant qu'elle porte ses mains à sa bouche, confuse, se disant qu'ici, ça devait pas être bien vu. Elle voulait pas faire mauvaise impression, surtout qu'elle était pas arrivée ici par ses propres moyens, elle voulait pas décevoir l'Académicienne qui lui avait expliqué comment se rendre ici. Elle avait prit un bain, parce que sentir la bouse, pour une jeune femme en plus, c'était pas très agréable, et puis, elle voulait pas être fichée comme la paysanne stupide. Ses cheveux roux ondulés tombant sur ses épaules, parfaitement coiffés, sans la moindre trace de terre habituelle. La rousse avait déboursé beaucoup pour s'acheter des beaux habits neufs, dans les quels elle se sentait vraiment bien. Un corset beige, avec des manches, ce qui ne laissait apparent que ses épaules. Une jupe bleue peut-être un peu courte pour la saison accompagnée de belles bottines blanches, sans la moindre trace de saleté.

Elle s'approcha timidement d'un garde, qui la reluqua longuement :

Excusez moi mon bon monsieur, je... Je cherche... l'endroit pour postulez... postulez en tant que copiste. Et euhm, je suis... je suis perdue.

Mais le garde resta muet, peut-être n'avait il pas le droit de parler aux étrangers ? Peut-être ce n'était pas un garde, qu'il ne connaissait pas les lieux... En tout cas, Areadhel avait à présent un visage rougit, ayant remarqué que quelques personnes c'était tournée vers elle. Elle cherchait en vain, s'arrêtant bêtement au milieu de la foule. Elle ne savait même pas comment sortir, et elle sentait la panique monter en elle, la peur aussi. Ce monde, ce n'était pas le sien, et sa place n'était normalement pas ici. Malgré ses efforts elle entendait des nobles murmurer à son passage, ce qui la mettait encore plus mal à l'aise. Elle trouva un banc, où quelqu'un attendait. Elle alla s'y assoir, prenant sa tête entre ses mains, dans l'espoir qu'une gentille personne vienne l'aider, la sauver de ce moment horrible, où elle se sentait si diminuée.

Elle attendit, les lieux se vidant avec l'heure, la nuit déjà tombée à l’extérieur.

Edit :
[HRP] Euh, j'avoue apprécier moyen de voir mon sujet déplacer, sans demande. La volonté de Rp est elle censurée ici ? Si on lit, on remarque qu'elle ne postule pas, parce que elle est perdue. Mettre le poste là perd juste toute sa logique, c'est navrant. Enfin soit, je vais pas m’énerver contre un inconnu. Bon jeu [/HRP]

Areadhel se réveilla en sursaut, entendant des voix. Elle ouvre ses grands yeux verts, ne distinguant pas grand chose à la lumière des torches.Une voix parla, invitant un jeune homme inconnu de la rousse, à aller promener, puis s'adressa à elle. La jeune femme allait devoir s'expliquer, sur la raison de sa présence à cette heure si tardive de la nuit.

Bon... Bon.. Bonsoir messire. Je... Je suis pas une voleuse. Je m'appelle Areadhel, et je... j'ai rencontré une académicienne, euhm... Anna, je sais plus son nom.

Areadhel est totalement apeurée, elle tremble et des larmes s'écoulent le long de ses joues. C'est encore un peu une enfant après tout.

Je... Je devais postuler pour être copiste, parler à un monsieur, mais je ne savais plus... Plus son nom. Alors, j'ai demandé mon chemin, mais personne m'a répondu. Alors, je me suis assise là en attendant, pour voir si quelqu'un allait venir m'aider, mais... Mais rien. Je me suis endormie je crois.

Elle avait peur, elle ne maitriser rien ici. Peut-être aller on la pendre par les pieds au cachot, croyant qu'elle venait dérober des documents importants, ou l'accusé de vouloir trahir le bon roy en vendant des informations au pape. La rousse était paniqué, elle aurait tant aimé être avec son amoureux, dans les champs, coucher dans l'herbe fraiche. Mais elle n'y était pas. Et elle attendit, que le sir lui dise ce qu'il allait faire d'elle.

Areadhel sentait de la sympathie chez cet homme, il ne lui ferait pas de mal. Enfin c'est ce qu'elle espérait. Les flammes des torches dansaient, et le visage du veille homme restait fermé, il semblait réfléchir à ses propos. Dans sa tête, rien ne restait clair, elle était totalement paniquée, recroquevillée sur le banc, tremblant, sa peau blanche étincelait à la lumière disséminée dans la salle. Elle était habillée comme une dame, mais n'en avait rien, c'était encore une petite fille, à qui on a envie de prendre la main pour lui indiquer le chemin, de traverser une rue pour lui donner un mouchoir, pour sécher les larmes de son beau visage.

Elle avait froid, mais n'oser pas bouger, sa position lui broyait le dos, mais elle était trop occupée à ne pas pleurer pour y penser. La rousse jetait quelques coups d'yeux furtifs, sans raison particulière, pour voir si personne d'autre ne la verrai dans cet état gênant. Elle se disait que l'homme, qui devait connaitre les lieux mieux que quiconque pour se balader la nuit, ne dirai peut-être pas au autres gens ce qui c'était passé, ce qui se passait. Cela ruinerai pas mal de chose, en plus des railleries, déjà suffisamment présentes, des nobles, qui eux avaient leurs places ici.

Le monsieur, c'est moi, Aera... Arad... Aared... euh... jeune fille. On me nomme Gossouin, c'est à moi que Dame Anne a confié les clefs.

Un sourire angélique, parfait, non forcé, se dessina le long de ses lèvres. Au moins elle l'aurait trouvé le sir qui donne les clefs aux gens qui veulent devenir copiste. Il connaissait Dame Anne, alors il ne devait pas être un mauvais bougre, il devait même être amical. Il avait oublié son prénom, elle le sien, pas facile avec tout ce monde qu'on croise chaque jour, elle ne prit pas la peine de lui faire la remarque, cela aurait été déplacé. Un peu rassuré, ses envies de larmes calmés, ses grands yeux verts plonger dans les siens, elle l'écouta continuer. Tout en détachant une clef d'un imposant trousseau il dit :

Vous voyez cet grand escalier ? Après les premières marches, il fait une double révolution. Prenez à droite ou à gauche, comme vous voulez, ça mène au même palier. Promenez-vous tout partout, et revenez me dire quel institut vous préférez. Voici votre clef. Et tremblez pas comme ça, personne vous fera de misères, ici. Ici, c'est l'Académie !

Il lui expliquait où aller, mais déjà elle ne savait plus si elle devait prendre à droite ou à gauche après les premières marches, et elle avait trop peur de se perdre à nouveau. D'un regard apeuré, d'une voix timide, presque dans murmure, elle lui dit tout en mordillant sa lèvre :

Merci... Es ce que...

Joues qui rougissent, mise en position fœtus de protection en cours.

Vous pourriez venir avec moi ? S'il... S'il vous plait, je veux pas y aller toute seule. Je... J'ai peur toute seule, la... la nuit.

Elle le regarda, suppliante, ses yeux embuées de larmes.

C'est une discussion fort appréciable avec des personnes qu'elle ne connaissait pas qui avait donner à Bella l'envie de postuler au sein de l'Académie Royale de France. Passionnée par les événements ayant marqués l'histoire du Royaume de France, elle vint donc déposer sa candidature et attendit qu'une personne soit disponible pour la recevoir.

Citation :

A vous Académiciens Royal de France,


Nous, Bellabrina de Montplaisir De La Vivença, Maire de la citadelle de Mende, venons faire part de notre désir d’offrir nos services à l’Institut Royale d’Histoire de France.

Nous souhaitons apporter nostre modeste contribution dans la tâche qui est vostre et ainsi pouvoir œuvrer pour laisser dans les écrits ce que les paroles ne savent retenir de la grandeur et du prestige du Royaume de France.

Nous possédons le talent des mots et notre plume l’art de l’écriture. Nos connaissances bien que succinctes mais prompte à l’enrichissement continuel peuvent nous semble-t-il vous êtes utile car nostre implication sera aussi grande que nos motivation et ne cessera de perdurer dans le temps.

Nous espérons que nostre volonté de donner longue vie aux parchemins sera entendu par qui de droit.

Faict à Mende en ce second jour du mois de novembre de l’an de grasce quatorze cent soixante et un par nous,


Bellabrina de Montplaisir De La Vivença
Simple Dame au service du peuple